Maroc : la question de la légalisation de la production de cannabis de nouveau à l’ordre du jour
Le conseil de la région du Nord a donné cet été son aval au lancement d’une nouvelle étude sur l’opportunité de légaliser la culture du cannabis, dont les revenus pourraient se chiffrer en centaines de millions d’euros pour cette zone d’importante production. Jeune Afrique analyse les enjeux d’une telle mesure.
Le cannabis, nouvel eldorado africain
Entre une culture traditionnelle encore réprimée au Nord du continent et des investissements massifs au Sud, l’Afrique avance timidement vers une culture portée par les libéralisations des marchés nord-américains.
Au début de l’été, le conseil de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a voté en faveur de la commande d’une étude sur les opportunités de cultiver du cannabis dans la région. Le rapport serait confié à l’Institut scientifique de l’Université Mohammed V à Rabat, pour un coût avoisinant le million de dirhams (plus de 90 000 euros), mais le ministère de l’Intérieur doit encore donner son feu vert.
« Même les élus du PJD (parti islamiste au gouvernement à l’échelle nationale, mais dans l’opposition au sein du conseil régional) ont voté en faveur de la proposition du président de région, Ilyas El Omari », se réjouit Abdelmonaim Elbarri, figure du Parti authenticité et modernité (PAM) dans le Nord. La production de cannabis marocain est quasi exclusivement réalisée dans le Rif, dont Al Hoceima est l’une des principales villes. Selon le ministère de l’Intérieur, au moins 90 000 ménages vivent de la production de cannabis dans la région. Un certain nombre d’analystes avancent des chiffres encore plus importants.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Le cannabis, nouvel eldorado africain
Entre une culture traditionnelle encore réprimée au Nord du continent et des investissements massifs au Sud, l’Afrique avance timidement vers une culture portée par les libéralisations des marchés nord-américains.
Les plus lus
- Au Burkina Faso, de nouvelles assises nationales sous tension
- Vincent Toh Bi : « Entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ce ne sont que des malentendus »
- En Centrafrique, la famille Mbaïkoua, pilier du système Touadéra
- En Côte d’Ivoire, la crise énergétique pèse lourdement sur le secteur minier
- Tchad : tout juste investi, Mahamat Idriss Déby Itno choisit un nouveau Premier ministre